Τετάρτη 13 Οκτωβρίου 2010

Sasha, le nouveau héros de Belgrade

13 octobre 2010
En France, lorsqu’on fait l’erreur de demander un renseignement à un CRS à Paris, c’est souvent avec l’accent du sud que le fonctionnaire de police vous explique avec plus ou moins d’énervement (selon les circonstances) qu’il est incapable de vous aider. A Albi ou Carcassonne, c’est certainement la même chose, puisqu’il y a de fortes chances que le CRS soit, cette fois-ci, originaire de la région parisienne.
Cet éloignement géographique des forces anti-émeutes de leur région d’origine n’est visiblement pas la règle en Serbie. En tout cas pas à Belgrade où, comme on l’a vu dans le précédent post , un policier est devenu célèbre avec cette phrase lancée à un des manifestants homophobes : “C’est mon Belgrade que tu es venu démolir ? Casse toi d’ici !”. En marge de la polémique sur l’opportunité de cette Gay Pride à Belgrade, la scène a été perçue comme un choc entre l’urbanité, le cosmopolitisme et l’européanité de la capitale ex-yougoslave et l’étroitesse d’esprit des campagnes d’où vient la seljacina - les pèquenauds serbes - inépuisable vivier pour tous les extrémismes. Mais cette fois-ci, c’était un policier qui incarnait l’esprit belgradois…
Immortalisée par un vidéaste anonyme, cette scène a fait le tour du Net : elle a été vue plus de 360 000 fois sur Youtube, 130 000 fois rien que sur le site du quotidien populaire Blic. La presse de Belgrade a aussi eu le mérite de retrouver et d’interviewer le CRS en question : Saša Čordić âgé de 26 ans.
Après les casseurs de la Gay Pride et les exactions des “ultras” serbes en Italie, c’est lui le héros du jour ! D’autant plus que le jeune homme semble presque s’excuser de s’être ainsi emporté : “Il [le casseur] parlait avec l’accent du sud de la Serbie. Je n’ai rien contre le Sud, mais j’étais à ce moment très affecté parce que je voyais des gens démolir avec application la ville dans laquelle je suis né, j’ai grandi et je vis aujourd’hui”. Aussitôt dit, aussitôt oublié ; la journée de Sasha a été longue et animée et ce n’est que plus tard qu’il a découvert qu’il était devenu grâce à cette phrase un héros du Net. Puis de sa ville… Dans un pays d’un peu plus de 7 millions d’habitants, les nouvelles vont vite. Un groupe Facebook s’est créé ad hoc (15 000 fans) et le ministre de l’Intérieur serbe, Ivica Dacic, l’a invité pour prendre un café. Mais ce que Saša Čordić voulait, ce soir-là en rentrant chez-lui, c’était “juste aller dormir”.
le monde

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