Τετάρτη 17 Νοεμβρίου 2010

L'adhésion de la Turquie, de la Croatie et du Monténégro à la loupe de l'UE


le monde

LEMONDE.FR 09.11.10 22h13 • Mis à jour le 09.11.10 23h08

La Commission européenne a dressé mardi un tableau peu encourageant de l'avancée des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, s'inquiétant de l'impasse chypriote, alors qu'elle a ouvert la voie, dans son rapport annuel sur les projets d'élargissement de l'Union, à une candidature du Monténégro. Bruxelles a par ailleurs salué l'entrée de la Croatie dans la dernière phase des négociations d'adhésion, conditionnant la fixation d'une date à la démonstration de son engagement dans la lutte contre la corruption.


LA TURQUIE MONTRÉE DU DOIGT
La Commission européenne a certes salué la poursuite du "processus de réformes" en Turquie avec le référendum de septembre, organisé par le parti islamo-conservateur AKP du premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Mais, elle insiste sur une "mise en œuvre adéquate" de ces réformes et suggère une "nouvelle constitution civile" pour renforcer la démocratie en Turquie. Elle a, par ailleurs, enjoint Ankara à développer sa politique étrangère "en coordination avec l'UE", référence à peine voilée à l'opposition de la Turquie à l'ONU aux sanctions contre l'Iran, qu'a soutenues l'UE.
La Commission a tout particulièrement tiré la sonnette d'alarme sur la République de Chypre, membre depuis 2004 de l'UE mais qu'Ankara ne reconnaît pas. La Turquie refuse toujours de faire entrer dans ses frontières les marchandises de la partie chypriote grecque de l'île divisée, en violation du protocole d'Ankara conclu en 2005. "Il est maintenant urgent que la Turquie remplisse ses obligations" en la matière et "fasse des progrès vers la normalisation de ses relations avec Chypre", a lancé le commissaire à l'élargissement, Stefan Füle. Cette question bloque une partie des pourparlers d'adhésion ouverts en 2005. Dix-huit des 35 chapitres thématiques d'adhésion sont bloqués, soit du fait de la question chypriote, soit parce qu'ils impliquent une adhésion pleine et entière, une perspective à laquelle la France, mais aussi l'Allemagne ou l'Autriche sont de plus en plus opposées.
La Turquie s'est toutefois félicitée de ce bilan d'étape, estimant par la voix du ministre turc chargé de l'Union européenne Egemen Bagis que "ce rapport est à cette date le plus encourageant et le plus positif pour la Turquie". "Si l'on évalue le rapport dans son ensemble, on constate qu'il s'agit d'un document qui met en perspective d'une manière équitable et positive l'état actuel de la Turquie", a-t-il précisé.
OUI AU MONTÉNÉGRO, NON À L'ALBANIE
La Commission européenne a, par ailleurs, proposé à l'UE d'accorder au Monténégro, indépendant depuis 2006, le statut de candidat à l'adhésion au bloc, une étape que l'Albanie en revanche n'a pas réussi à franchir du fait de la corruption et d'atteintes à la liberté de la presse dans le pays, de même que la Serbie.
"Je me félicite des efforts consentis par le Monténégro ces douze derniers mois. Ils lui ont permis d'obtenir le statut de pays candidat. Plus vite celui-ci procédera aux réformes nécessaires, plus vite il sera prêt à s'asseoir à la table des négociations avec l'UE", a déclaré Stefan Füle. La Commission européenne a préconisé à cet Etat des Balkans de consolider l'Etat de droit et de recapitaliser ses banques, pointant notammant au nombre des "sujets de préoccupation", "la lutte contre les discriminations, la liberté d'expression et les relations du gouvernement avec la société civile, la situation des personnes déplacées provenant de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo".
Concernant l'Albanie, Stefan Füle a estimé qu'elle avait "déjà fait du chemin sur la voie de l'intégration à l'UE". Mais "la route est longue et difficile", a-t-il souligné, espérant que l'Albanie "trouvera la détermination politique nécessaire pour surmonter ces difficultés et mettre en place une véritable société démocratique dotée d'une économie de marché forte et d'un arsenal législatif parfaitement aligné sur celui de l'UE". Peut mieux faire également pour la Serbie, dont la Commission européenne salue l'amélioration de ses relations avec le Kosovo, son ancienne province. Elle l'invite cependant à coopérer davantage avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie pour renforcer ses chances d'adhésion.
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